Nous venons de perdre Arnaud, qui, est mort le dimanche 16 Mars 2008 d’une crise cardiaque devant son ordinateur !

Arnaud faisait feu de tout bois, brà»lait sa vie comme une clope, la croquait àpleine dents, regardait avec tendresse tous les jupons qui passaient devant lui !

Oui, il aimait la vie, l’amour, les femmes et il était fidèle en amitié !

Arnaud était un gars tendre, généreux, parfois drôle et souvent malheureux, il était droit quand il était sobre et bon quand il avait bu !

Jamais le vin mauvais, jamais le vin méchant !

Fragile, il restait parfois sans voix devant les injustices et finissait toujours dans une colère noire qu’il transformait en chronique de haut vol àla radio, en édito au vitriol !

Oui, souvenez –vous de ces chroniques qui frôlaient parfois la diffamation, de ces mots qui faisaient mouche, de ces envolées lyriques, de la justesse de ces propos !

Il adorait écrire et écrivait très bien !

Il avait un cÅ“ur gros comme l’univers, écorché vif, révolté, ouvert, libre, un humaniste qui savait mélanger les bons mots, les formules assassines avec simplicité !

Nous ces potes de la radio, Ludo, Christophe, Claude, Thierry et moi-même étions inquiets devant ses souffrances, sans savoir et pouvoir l’aider, le tranquilliser, le rassurer !

Nous le trouvions au bout du rouleau, fatigué !

Peut-être, nous aurions pu faire plus, pu faire mieux mais àquoi bon culpabiliser, cela ne le fera pas revenir !

Il martyrisait son corps depuis plusieurs mois et son corps a lâché un dimanche de mars !

Vous n’entendrez donc plus jamais sa voix ! "

Arnaud était un copain (dans le sens de Brassens, qu’il aimait d’ailleurs), un camarade, un frère de combat, un ami que j’aimais, que nous aimions !

Je lève le coude àton bon souvenir, Arnaud et jette mon verre comme les russes en criant “merde àdieu et vive les jolies femmes  » !

Gilles

L’émission